Vous vous êtes déjà demandé pourquoi le Stade de France avait une structure pareille à une soucoupe ? Ce qui rendait le stade Roland Garros si emblématique dans l'esprit des passionnés de tennis ? Les Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024, qui vont rythmer votre été, investissent la programmation culturelle et artistique avec l'Olympiade Culturelle. Jusqu'à la fin de ces festivités sportives, musées, festivals et autres sites culturels vous invitent à découvrir le sport avec un autre regard. La Cité de l'architecture et du patrimoine consacrera pour l'occasion une exposition temporaire dédiée à ces lieux fédérateurs et emblématiques de l'Histoire du sport : les stades. Que vous ayez l'âme d'un supporter ou non, découvrez autrement ces lieux gorgés d'histoire.
180 mètres de sport et d'adrénaline
En Grèce antique, un "stade" était une unité de mesure représentant 180 mètres. Devenu un espace à part entière, il s'est forgé au fil des siècles une identité forte dans l'inconscient collectif et dans l'histoire de notre civilisation. Avec l'essor des pratiques sportives de masse au 20e siècle, architectes et urbanistes en sont venus à modifier la conception du stade, d'un point de vue esthétique et sociétal. Espace d'entraînement et de compétition, il devient peu à peu un lieu de spectacle et de rassemblement, voire même un monument historique. En témoignent les Jeux Olympiques et autres manifestations internationales, où les stades en viennent parfois à voler la vedette de ceux qui les occupent. L'exposition Il était une fois les stades offre ainsi une réflexion sur leur évolution, depuis l'invention du stade moderne au début du 20e siècle, jusqu'à sa mondialisation.
Une exposition en 3 sets
Grâce à une riche collection issue des fonds de la Cité de l'architecture et du patrimoine ainsi que du Musée national du sport de Nice, vous vous interrogerez sur les échos entre création urbaine et expérience cathartique du sport. Maquettes, photographies, dessins et accessoires de sport vous plongeront dans l'univers du stade à travers 3 parcours. "Démocratiser" explique comment le mouvement hygiénistes et la facilitation de l'accès au sport a favorisé la multiplication des stades et est devenu l'affaire des architectes et urbanistes. La partie "Performer" se dédie aux sportifs et à leur public. Elle explore la manière dont leurs comportements, leur énergie a donné une nouvelle impulsion à l'architecture des stades : les formes des gradins mimant les vagues d'enthousiasme des spectateurs, l'esthétique épousant le mouvement et l'énergie des athlètes… Enfin, "Mondialiser" démontre comment les stades deviennent porteurs d'identité nationale dans le cadre d'événements sportifs mondiaux. Ce dernier parcours explique aussi comment paradoxalement, cette mondialisation invite les architectes à se démarquer et donner un caractère singulier à leurs créations.
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