La dernière création de Merlin Nyakam provoque une joie communicative. Le public sort du spectacle le sourire aux lèvres et les yeux pétillants de plaisir.
Sept danseurs époustouflants -quatre hommes et trois femmes-, et trois musiciens arrivent, tous vêtus de robes blanches. Débute alors une cérémonie hors du commun devant un immense et splendide baobab. Cette réalisation conçue par l'équipe du maître japonais Satoshi Miyagi, évoque mille détails d'une incroyable finesse, propres à la flore et la faune africaine. Autour de feuilles d'automne qui recouvrent le sol, la chorégraphie d'un extrême dynamisme dessine des corps souples et félins suivis par de multiples enchainements en cascade où les bras ainsi que le bassin et les pieds marquent le rythme zélé, enchanteur et fougueux engendré par les martèlements musicaux. Est-ce ainsi que l'âme de la défunte va pouvoir s'élever au ciel en toute sérénité ? Certainement. Soutenue par un rythme irrésistible, cette célébration du deuil donne pourtant lieu à de nombreuses fantaisies burlesques. On plaisante sur la vie du défunt et on rit beaucoup. C'est avec cette désinvolture qu'on accepte la mort comme un passage. Chorégraphie et mise en scène : Merlin Nyakam Danseurs : Richard Anegbele, Lisa Civico, Mylène Couasnard, Merlin Nyakam, Mathilde Plateau, Serge Tsakap, Joseph Nama Musiciens : Cyriaque Moaboulou, Daniel Seh, Bachir Sanogo.
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