Cinque… Dieci… Venti… Figaro, qui doit épouser Susanne ce jour-même, prend des mesures pour s'assurer que le lit conjugal entrera dans cette chambre que son maître, le Comte Almaviva, leur cède gratuitement. Mais Suzanne, camériste de la Comtesse, comprend cet élan de générosité : encore un stratagème du Comte pour n'être qu'à deux pas d'elle et poursuivre ses insistantes avances… Le Nozze di Figaro, c'est un sucré-salé étonnant, c'est l'horlogerie de Beaumarchais et la fantaisie de Mozart, c'est un opéra classique d'une modernité folle, c'est une action trépidante et des airs d'une tendresse extrême, c'est le spectacle du désir et du plus beau des pardons. Quelque chose entre ' le seul moyen de se délivrer de la tentation c'est d'y céder ' et ' Va, et ne pèche plus '. Derrière l'humour et le piquant des situations, la colère de Figaro, l'arrogance du Comte, la malice de Susanne ou la mélancolie de la Comtesse, Mozart sonde les âmes et les coeurs et verse une indicible nostalgie sur ces jeux de l'amour. Un opéra qui porte bien son nom de Folle journée, rythmé par la grâce, profond comme la vie, universel comme sait l'être Mozart.
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