Zona Franca d'Alice Ripoll puise sa force dans les luttes sociales du Brésil contemporain et crée un espace de liberté, une zone franche, dans laquelle la compagnie recherche sur le rapport entre les danses urbaines et populaires brésiliennes.
Les pieds frappent le sol, les mains claquent dans l'air. Les jeux de jambes sont rapides, les mouvements sont fermes. En un clin d'oeil, les dix danseur·euse·s composent des sculptures vivantes. Chez la chorégraphe Alice Ripoll, les corps ont leur musicalité et les danses leur origine. Le pisadinha, le passinho, sont autant de courants provenant des favelas de Rio de Janeiro qui sont mêlés à mille autres danses urbaines du nord-est du Brésil et d'ailleurs. Alice Ripoll les saisit dans un tableau festif où se lisent tant la joie d'agir en commun que les angoisses d'une jeunesse désenchantée. Créé pendant la transition entre Bolsonaro et Lula au pouvoir, Zona Franca est l'expression d'une société dans l'espoir d'une renaissance. Sur scène, les motifs d'un quotidien de peu : un vélo, une table, un gâteau d'anniversaire. Mais dans les corps : la transe, le grotesque et la rage de vivre
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