L'Orchestre national Auvergne-Rhône-Alpes et son premier chef invité, Thomas Zehetmair, font précéder deux piliers du répertoire – le Concerto pour piano de Schumann et la Sinfonia eroica de Beethoven – du rare Second Quatuor de Grieg, inachevé.
La Sinfonia eroica est l'histoire d'une admiration déçue. Épris des idéaux révolutionnaires, Beethoven voulait l'intituler Bonaparte. Mais l'auto-sacre de Napoléon le mit dans une colère noire : 'Ainsi, ce n'est donc qu'un homme ordinaire, et rien de plus ! Désormais, il foulera au pied les droits de l'homme et ne vivra que pour sa propre vanité ; il se placera au-dessus de tout le monde pour devenir un tyran !' La symphonie fut débaptisée mais conserva sa superbe. Cet éclat contraste avec la grâce légère du Second Quatuor de Grieg, que le compositeur norvégien abandonna après deux mouvements, et avec le lyrisme du Concerto pour piano de Schumann, déclaration d'amour de Robert à sa bien-aimée Clara. Ce chef-d'œuvre du romantisme marque les retrouvailles de l'Auditorium avec François Dumont, qui y a joué et enregistré les deux concertos de Ravel avec l'Orchestre national de Lyon et Leonard Slatkin (Naxos, 2019).
Programme : Edvard Grieg, Quatuor à cordes n° 2, en fa majeur, inachevé (arrangement de Thomas Zehetmair) Robert Schumann, Concerto pour piano en la mineur, op. 54 Ludwig van Beethoven, Symphonie n° 3, en mi bémol majeur, op. 55, 'Sinfonia eroica'
Distribution : Orchestre national Auvergne-Rhône-Alpes Thomas Zehetmair, direction François Dumont, piano
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