Dix-huit minutes et trente-quatre secondes, c'est le temps qu'il aura fallu à Élie pour arriver dernier au cross du collège. Depuis, on évite même de lui adresser la parole. C'est toujours le dernier choisi dans l'équipe, celui pour lequel personne ne fait de place à la table de la cantine. Élie est lent, très lent, trop lent. Pire, il nous ralentit. Sur scène, cinq interprètes donnent vie à ce récit à travers une danse qui se joue des énergies et des vitesses. Les images projetées sur grand écran, capturées par un danseur équipé d'une caméra, multiplient les angles de vision et zooment sur une situation, un geste, une émotion. Immergé dans un flot de sensations et d'images, on suit les traces d'Élie qui choisit de se réfugier dans sa cabane dans les bois, plutôt que de se laisser embarquer dans une course à la performance et à l'efficacité. Entre cinéma onirique et rêverie dansée, ce précipité de lenteur ouvre grand les portes de l'imaginaire et invite à ralentir, à expérimenter d'autres façons d'être au monde. Un temps suspendu, un temps pour rêver ! Par La compagnie ARCOSM
|