Rien n'était plus réconfortant pour Schubert qu'une séance de musique de chambre avec ses plus chers camarades. Les musiciens de l'ONL aiment se retrouver, surtout lorsque le directeur musical prend son violon.
Ami proche de Schubert, le peintre Moritz von Schwind raconte que le compositeur était tellement accaparé par la composition de son Octuor qu'il était quasiment impossible de l'en distraire : 'Schubert travaille avec le plus grand enthousiasme. Si vous le voyez dans la journée, il vous dit "Bonjour, comment allez-vous ?" et il poursuit son travail, après quoi vous partez.' Probablement en sera-t-il de même pour les musiciens qui s'empareront de ce petit joyau, comme pour les auditeurs qui n'y trouveront que du bonheur. Le chant est si naturel qu'il paraît impossible à rompre. L'instrumentation et la forme aspirent à la simplicité bucolique et à la grandeur. Un comte, clarinettiste amateur, aurait suggéré à Schubert de s'inspirer du Septuor de Beethoven. Du modèle proposé, Schubert reprend la structure en six mouvements, le mélange de cordes et de vents et, alors que l'avenir déjà s'assombrit, il écrit dans une telle joie et un tel apaisement que ces sentiments, malgré quelques ombrages, gagnent définitivement la partition.
Programme : Franz Schubert, Octuor
DISTRIBUTION Nikolaj Szeps-Znaider, violon Musiciennes et musiciens de l'ONL : Rachel Sintzel, violon Vincent Dedreuil-Monet, alto Tomomi Hirano, violoncelle Pauline Depassio, contrebasse Nans Moreau, clarinette François Apap, basson Guillaume Tétu, cor
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