Qu'il est doux de se promener en musique ! Les musiciens de l'Orchestre national de Lyon profitent de l'allongement des journées pour écouter la nature, suivre les rivières et, parvenus à l'océan, entendre le chant secret des baleines.
Avec Pastorale et Caprice, les musiciens de l'Orchestre national de Lyon rendent un troisième et dernier hommage cette saison à Amy Beach. Allons là-bas vivre ensemble, semble dire dans une douceur baudelairienne la pionnière de la musique américaine moderne, guidée par les esprits aquatiques. En Angleterre, Eugène Goosens nous livre Cinq Impressions d'un séjour à la campagne pour nous régaler du spectacle simple des collines, des bords d'une rivière, d'un moulin à eau ou d'une petite église de village. Les images de Philippe Gaubert ont le teint vaporeux des aquarelles. Se souvient-on seulement de cet immense flûtiste devenu dans l'entre-deux-guerres directeur musical de l'Opéra de Paris ? Avec lui, nous goûtons les heures les plus suaves, la poésie du matin ou du soir. Jusqu'à ce que nous quittions les Années folles pour l'après-guerre et que flûte, violon et piano se métamorphosent pour nous révéler, avec George Crumb, les sonorités inouïes et mystérieuses des baleines.
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