Il aime provoquer, mais toujours du côté du rire. Le chorégraphe israélien Hillel Kogan avait marqué les esprits avec WE LOVE ARABS, dialogue entre un danseur arabe israélien et lui-même, qui a fait le tour du monde. Cette fois, en face de lui, la danseuse Mijal Natan, pointure flamenca en Israël, avec qui il peut jouer les naïfs à gros sabots, sans avoir peur d'enchaîner les clichés sur l'esprit espagnol, le duende, la corrida… Les mondes s'entrechoquent avec impertinence, les danses vibrionnent et les clichés se retrouvent vite pris à rebours, comme décortiqués. À nouveau, Hillel Kogan réussit par la danse et l'humour ce dialogue pas si facile sur le fil du genre et de l'identité. Un pas de deux corrosif et réjouissant.
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