Depuis la marche, le blues et la techno, Anne Teresa De Keersmaeker renouvelle brillamment son langage chorégraphique et musical. Treize jeunes interprètes y rivalisent de fulgurances hybrides, trajectoires millimétrées, avec des incartades du côté de la house et du break. Un ange blond surgi d'un craquement de tonnerre ouvre ce ballet rétrofuturiste qui glisse des géométries précises de la chorégraphe — lignes circulaires colorées au sol, marches groupées — aux explosions libres et éclatantes de jeunesse. La pépite Meskerem Mees, chanteuse belge d'origine éthiopienne, accompagnée des riffs du guitariste Carlos Garbin, vient illuminer cette pièce d'une vibration blues poignante. Preuve que la grande chorégraphe n'en a pas fini de sa quête de nouveaux alliages entre danse et musique, son obsession de toujours
|
