Le Muséum de la métropole de Nantes entame sa mue et fermera pour rénovation en 2025 pour une réouverture programmée en 2028. Il s'agira de transformer entièrement le musée pour qu'il s'engage au mieux dans les enjeux sociétaux contemporains (urgence climatique, effondrement de la biodiversité) et qu'il appelle à l'action de nos publics à l'aune de nos connaissances scientifiques.
Avant cette fermeture, le Muséum souhaite dévoiler au public ce qui fait ses trésors, les richesses patrimoniales de Nantes, et notamment celles cachées dans ses réserves, jamais vues, plus vues depuis longtemps ou acquises récemment… Ainsi, il s'agit d'émerveiller grâce aux collections mais aussi d'insister sur le fait que le futur Muséum leur fera la part belle, comme autant d'illustrations du nouveau récit proposé.
La biodiversité actuelle résulte d'une longue et lente évolution du monde vivant, rythmée par des crises d'extinction, auxquelles succèdent un renouvellement des écosystèmes.
Témoigner de la biodiversité
Les fossiles du Muséum permettent de retracer cette histoire du vivant. L'observation des trilobites, animaux qui peuplaient les mers il y a 500 millions d'années lorsque la vie était exclusivement marine, ou d'une cordaïte, plante arborescente du Carbonifère, période caractérisée par les premiers arbres géants, de même que la découverte d'une trace de pas de dinosaure retrouvée sur la côte vendéenne, rendent comptent de cette évolution de la biodiversité.
Aujourd'hui, du fait des activités humaines, une nouvelle crise est en marche et les collections du Muséum peuvent en témoigner. On peut citer pour exemple le vison d'Europe, la grande outarde ou le courlis à bec grêle, présents en Loire-Atlantique au 19è siècle et qui ont disparu de notre région. Ou à l'échelle mondiale, rendre compte du déclin des populations de papillons ou de la menace qui pèse sur les récifs coralliens.
© Exposition Trésors et biodiversité, 2024
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