Dans un spectacle d’une grande pudeur, documenté par le travail sociologique d’Arnaud Alessandrin et Marielle Toulze. Le comédien Grégori Miège met en exergue les ressorts grossophobes des discours les plus ordinaires.
Comme tu me vois fait le récit d'une grossophobie ordinaire à partir de textes intimistes, biographiques voire autobiographiques et de situations incarnées par Grégori Miège. Dans ce parcours qui suit différents personnages issus de différents endroits, on entend une écriture intime qui reste une écriture poétique.
La grossophobie est une discrimination complètement invisible : c'est normal dans la vie de tous les jours et assez amusant de se moquer des gros·ses. L'idée de ce trio d'auteur·ices est de rendre les choses visibles et d'évoquer enfin ce sujet inscrit dans le quotidien dans le but, non pas de pousser un grand cri de victime, mais de désarmer les gens afin qu'ils puissent éliminer de leur vie cette discrimination.
Sur un plateau épuré où la lumière vient créer divers espaces d'ambiance et de sensibilité, s'exprime une réalité malheureusement banale. Un spectacle humaniste et nécessaire.
Crédit photo Arnaud Bertereau