Jean-René Lemoine imagine un Bérénice hypnotique où la passion amoureuse bouleverse le rapport au temps, aux autres, à soi. Un travail sensible pour redécouvrir le verbe de Racine et sa simplicité désarmante.
« Mettre en scène Bérénice, c'est aller jusqu'à l'os de la parole, fouiller, par le langage les ruines de l'amour. » Jean-René Lemoine propose un nouveau point de vue sur l'œuvre phare de Jean Racine. Peut-on s'épuiser d'amour ? Faut-il y renoncer pour qu'il reste un absolu ? Bérénice se détourne d'Antiochus, Bérénice aime Titus. Mais le peuple de Titus, empereur de Rome, lui voue une haine sans bornes. Étourdis par leurs propres affects, ces personnages n'arrivent pas à être ensemble. Travail sensible pour redécouvrir le verbe de Racine et sa simplicité désarmante, cette création de Jean-René Lemoine met en exergue avec justesse la contemporanéité de ce classique.
Crédit photo Xavier Murillon