Une rencontre au sommet entre trois musiciens qui pratiquent le tango comme d’autres l’archéo.
Souvenez-vous : la saison passée, Franco Luciani et El Chino Laborde avaient envoûté la foule avec leur concert dédié au tango - mais un tango mutin et dionysien, diablement malin et 100 % argentin.
Cette saison-ci, Franco Luciani est de retour chez nous - sans El Chino Laborde, qui a entraînement de foot, mais avec Rudi Flores qui, évidemment, fera florès en explorant de sa guitare virtuose le tango d'avant le bandonéon : celui des origines. Et pour la seconde partie de soirée, c'est Melingo qui déboulera avec son quartet et sa voix à la Tom Waits pour une guinguette surréaliste où le tango tanguera sur des mélodies grecques, orientales et indiennes - comme à la fin du XIXème siècle, quand ce genre musical s'ouvrait à toutes les influences du monde. Reconnaissons-le : en plus d'être des musiciens d'exception, ces trois monstres sacrés sont d'authentiques archéologues de la culture de leur pays, de fins explorateurs des racines de leur art - qui préfèrent parfois courir sur l'herbe derrière un ballon que jouer de leur instrument, mais comme on dit chez eux : nadie es perfecto...