Une fable écologique portée par un chœur qui met tout son cœur à croquer un futur meilleur.
Pour le sauver du catastrophisme ambiant et de la dévastation écologique qui gangrènent notre monde, une mère revêt son petit garçon d'une combinaison de spationaute et lui propose de l'expédier fissa sur une planète loin de la Terre, recouverte de vastes forêts denses et dénuée miraculeusement de toute forme de violence.
Cette exploration du pays de l'innocence, situé quelque part derrière un trou noir, est racontée par quatre interprètes qui conversent entre eux, discourent à tour de rôle ou chantent à l'unisson dans un dialogue fécond avec une ondiste (une joueuse d'onde Martenot) et un contrebassiste (ça, vous savez ce que c'est) présents sur scène. C'est donc cet enchevêtrement entre la matière musicale et la parole théâtrale, faite de poèmes, de récits, de tirades et de fragments, qui sert de boussole à ce voyage aux confins du social et de l'imaginaire, du politique et de l'onirique - et qui n'oublie jamais de tracer, en même temps que les contours de ce Pays innocent, quelques lignes de fuite vers un avenir infiniment plus réjouissant...