Le Carnaval de Venise invite à une fête virevoltante. Pour réinventer l'humour, le jeu et la beauté de cet opéra-ballet de Campra, le duo de plasticiens contemporains Clédat et Petitpierre s'aventure dans la Sérénissime en compagnie de cinq solistes, cinq danseurs et un chœur de huit chanteurs. Dans la fosse, la cheffe Camille Delaforge dirige les dix-neuf musiciens de son ensemble Il Caravaggio.
Dans la cité des Doges, Léonore et Isabelle aiment toutes deux Léandre, lequel n'aime qu'Isabelle aimée aussi de Rodolphe. De dépit, ce dernier s'associe à Léonore pour se venger de Léandre. Sur cette trame, André Campra compose en 1699 cet opéra-ballet en trois actes, dans lequel s'élancent cinq malicieux polichinelles bossus et ventrus, aux côtés des chanteurs et musiciens. Airs virtuoses, danses exotiques, autant d'éléments dont s'empare avec gourmandise le duo de metteurs en scène Yvan Clédat et Coco Petitpierre, bien décidés à revisiter l'humour et l'enchantement des carnavals d'antan. Un labyrinthe circulaire au centre du plateau. Dentelles, rubans nacrés, glands dorés, franges écarlates, habillent le décor. Tandis que les parties dansées sont chorégraphiées par Sylvain Prunenec, la partition, confiée à l'Ensemble Il Caravaggio et à un chœur de huit jeunes chanteurs, retrouve la fraîcheur légère d'une fête vénitienne.
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Une création de la co((opéra))tive
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