Die Schuldigkeit des ersten Gebots : Le Devoir du premier commandement ou le refus de toute tiédeur !Débutant sa carrière avec éclat, Mozart compose, à l'âge précoce de onze ans, son premier opéra sacré : Die Schuldigkeit des ersten Gebotes (Le Devoir du premier commandement). Il s'agit d'une œuvre en trois parties dont Mozart ne composa que la première : les deux autres volets (composés par Michael Haydn et Anton Cajetan Adlgasser) n'ont à ce jour pas été retrouvés.
Cette œuvre, chargée d'une énergie juvénile, explore les thèmes de la justice divine et de la rédemption à travers une écriture vocale opératique captivante. Les voix se mêlent dans des airs passionnés, exprimant la lutte entre le bien et le mal avec une profondeur surprenante pour un jeune compositeur. Elle porte déjàÌ€ la signature esthétique et artistique que Mozart ne tardera pas à faire sienne : nulle tiédeur, nulle demi-mesure dans la galerie des personnages auxquels il s'apprête à donner vie dans ses opéras, mais une acuité dans le regard qu'il porte sur leur psyché, une finesse et une profondeur dans l'analyse de leurs passions qui resteront inégalées dans l'histoire du théâtre lyrique. On ne peut qu'être ébloui par le savoir-faire dans l'écriture orchestrale et la maîtrise de l'écriture vocale, proprement stupéfiants pour un garçonnet âgé d'à peine onze ans !
Commandée par le Prince-Archevêque de Salzbourg pour les célébrations de Pâques en 1767, Le Devoir du premier commandement s'inscrit dans un contexte historique où la musique sacrée jouait un rôle central dans la vie culturelle et religieuse de l'époque. Dans un Salzbourg vibrant d'activité artistique, ce jeune prodige transcende les attentes de la cour et de l'Église, révélant déjà un talent précoce et une vision novatrice. Il démontre ainsi son génie musical, offrant des moments d'intensité dramatique et préfigurant son glorieux avenir dans le monde de l'opéra, annonçant le début d'une carrière légendaire qui allait éclairer le monde de la musique.
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