Dans l'œuvre de Haendel, les personnages incarnés par des castrats au sein des opéras furent essentiellement des êtres de pouvoir : des souverains, des Empereurs romains ou encore des héros comme Rinaldo et Orlando ou bien le jaloux Polinesso !Dans un parcours allant des débuts de Haendel en Italie avec Agrippina (1709), à ses triomphes londoniens des années 1720-1730, le contre-ténor Paul-Antoine Bénos-Djian ressuscite ces personnages lyriques surdimensionnés, incarnés par le Primo Uomo : le castrat contralto Senesino sert de pivot à ce florilège qui évoque aussi les castrats Nicolini et Antonio Baldi. Dans la veine héroïque, la colère et le dépit amoureux sont les moments dramatiques les plus forts écrits par Haendel : les voici admirablement réunis par un très grand chanteur de notre époque, dont le nom pourrait être – qui sait – celui d'un Roi ou d'un héros haendelien : Paul-Antoine !
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