L'étude de la sculpture en Champagne à la fin du Moyen Âge et à la Renaissance a bénéficié ces dernières années de travaux importants qui ont radicalement changé le regard porté sur cet art. Mais il faut rendre hommage aux pionniers de la discipline, aux érudits des derniers siècles, aux sociétés savantes, aux archivistes, aux conservateurs de musée, qui ont rassemblé un matériel considérable, découvert des documents, sauvé des œuvres. A partir des voyageurs du XVIIe siècle, des remarques du célèbre érudit troyen, Grosley, au XVIIIe siècle, puis des voyages pittoresques d'Arnaud et de Fichot, de la collection de Julien Gréau, ou encore des études d'Albert Babeau au siècle suivant, la sculpture champenoise a été peu à peu connue et appréciée. Le corpus qui a été alors rassemblé sert de base à toute étude. Leurs conclusions ont souvent été déformées par l'ouvrage de Koechlin et Marquet de Vasselot paru en 1900, qui ont avancé l'idée que cet art était français, national, naturel et ' primitif ', et qu'un présumé italianisme, étranger et artificiel, l'avait dénaturé à partir de 1530. La thèse fut alors l'objet de louanges et de critiques.
Entrée libre, sans réservation.
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