Le musée de Salagon vous présente sa nouvelle exposition artistique dans l'église du prieuré. L'artiste Philippe Cognée, nous propose une série d'oeuvres inspirées des jardins de Salagon.
Philippe Cognée, peintre, graveur et dessinateur français Exposition visible dans l'église du prieuré du 15 juin au 3 novembre inclus. Livret d'exposition disponible sur site. Ces sept tableaux, créés pour cette exposition, ont été précisément conçus pour dialoguer avec le prieuré et les vitraux sublimes d'Aurélie Nemours. Sur le thème de la nature, Philippe Cognée a pensé ses tableaux comme autant d'invitations à se plonger dans des univers picturaux dont le vitalisme s'impose au spectateur. Le paysage, thème récurrent du peintre depuis plusieurs décennies, prend source dans son vécu. Depuis son enfance au Bénin, l'artiste ne cesse d'observer la nature à travers ses voyages autour du monde et dans son univers quotidien. Il tente par la peinture d'en donner une image personnelle puissante et mystérieuse. Les tableaux ont cette particularité d'être réalisés à la peinture à la cire d'abeille. Connue depuis l'Antiquité, cette technique picturale consiste à mélanger les pigments à la cire liquide et de peindre à chaud. C'est une matière exigeante qui oblige à une certaine méthodologie du travail et dont le rendu est singulier, d'autant plus quand l'artiste appose un film rhodoïd sur la surface pour la refondre à l'aide d'un fer à repasser. Il obtient ainsi la transformation partielle de l'image peinte. Il va se jouer des possibilités picturales que lui offre ce matériau pour mélanger différents gestes et proposer des paysages à la limite du reconnaissable. Là réside le coeur de sa démarche : composer un tableau pour ensuite le transformer. Comme un acte de réécriture. La transformation fait naître un ailleurs. Ces différents cycles ne reflètent-ils pas l'image du grand cycle de la nature ? Si les sources sont photographiques, le résultat semble s'en éloigner nettement. Philippe Cognée se sert de la photographie comme d'un marchepied qui emprunte au réel des impressions mémorielles pour les déplacer dans un imaginaire fécond. Fragments de paysages, détails d'arbres, de fleurs, morceaux de ciel et de meru2026 Ils ne sont qu'une partie d'un ensemble plus grand. L'absence d'horizon ou de grande perspective donne une impression d'immersion. Mais pourquoi peindre des paysages ? Certainement pas pour représenter des paysages, dans un souci d'exactitude ou d'idéalisation. Chaque toile tente, à sa manière, d'exprimer une énergie et une émotion spécifique. Ces paysages sont emprunts de puissance, de gravité, de vitalité. Ils signalent toute l'ambivalence de la nature. Une mer agitée, pleine d'écume, des fleurs printanières dans un fond nocturne, un ciel orageux et menaçant d'une profondeur insondable où les nuages semblent animés d'un mouvement permanent u2026C'est une nature tourmentée et changeante. Le paysage n'est qu'un prétexte pour exposer une vision de la peinture, ainsi qu'une vision du monde. Mais plus encore, ces oeuvres dévoilent une part de l'artiste et de nous-même aussi, dans notre grandeur éphémère. Traverser les paysages, c'est donc inviter à un voyage intérieur, un acte méditatif dans un lieu d'élévation, ancré dans le sol et tourné vers le ciel. L'exposition sera inaugurée le samedi 15 juin à 11h
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