L'Ankou a garé sa charrette aux Scènes du Golfe pour assister au concert d'Erik Marchand… Un spectacle mortellement drôle écrit par Catherine Lefeuvre, mis en scène et interprété par Jean Lambert-wild.
Il y a des soirs comme celui-là où l'Ankou en a assez de terroriser le bon peuple breton, la faux à la main, debout sur son chariot grinçant. L'ouvrier de la mort a bien mérité un petit moment de détente. Cela tombe bien, le chanteur Erik Marchand, dont il est fan, partage la scène avec la harpiste Maela Le Badezet et le sonneur Didier Durassier. Le psychopompe s'invite donc au concert qu'il va joyeusement perturber. Sur scène, il digresse, philosophe, s'enflamme, plaisante. Dans la salle, il dialogue avec l'un ou l'autre de ses futurs clients. Sous les traits de Gramblanc, son clown endiablé, Jean Lambert-wild s'en donne à cœur joie pour nous réconcilier avec la mort. Cet Ankou-là n'a rien de funeste, il serait même plutôt arrangeant. On en viendrait presque à l'attendre avec le sourire
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