Deuxième volet d'une trilogie sur les écritures contemporaines en langue française, UN OISEAU À L'AUBE, aborde le sujet brûlant et nécessaire : les violences conjugales. Dans une langue haletante qui dit l'enfer et l'enfermement d'une femme dans une relation toxique, le jeune auteur congolais Jocelyn Danga creuse la psyché d'une femme aux prises avec sa souffrance et son impuissance dans une nuit qui n'en finit pas.
Tandis que son compagnon dort paisiblement à ses côtés, elle se débat, seule, entre confusion extrême et désir de s'enfuir. À la mise en scène, Carine Piazzi fait de ce monologue un oratorio porté par une comédienne engluée dans un lac de laine, métaphore du piège qui l'étouffe.
Plongée âpre dans le vertige du traumatisme, la scène devient l'espace mental et sensoriel de cette femme dont la fiction fait écho à la réalité effarante et sordide des féminicides
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