Une famille veille sa défunte aïeule, et la maisonnée, contrainte de se réinventer, vacille en ses fondements. Sensible, profond, truffé de malice, cet Affolement nous ravit.
' La mort est la seule chose certaine qui nous arrive dans la vie ' : quand Annabelle décède, l'onde de choc se propage doucement. Chargée d'organiser les obsèques de sa mère, Fulvia rassemble sa famille. Réunie dans cette solitude partagée, sur cette fragile presqu'île reliant les morts aux vivants, les proches se réfugient dans la nécessité des rituels et règlent leurs comptes, au propre comme au figuré. Transcendant les non-dits de son écriture singulière par le langage corporel de ses comédiens, Marie Levavasseur arpente les imaginaires communs traversés par le deuil. Réactivés par la récente crise du Covid et ses terribles adieux empêchés, les enjeux sont métaphysiques au sens premier – essentiels donc partagés par tous. Mais ici, les morts – facétieux – parfois s'invitent et nous guident quand nous sommes si déboussolés par l'inéluctable. Le tout dans un univers électro-rock fuyant l'ambiance compassée. Très loin de sombrer dans le pathos, ce spectacle est un hymne à la liberté de la vie
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