Quelles traces la déflagration imprime-t-elle dans nos mémoires ? Après l'explosion de l'étoile, que deviennent les pulsars, nés de l'accident ?
Du plus cosmique au plus intime, la chorégraphe Maud Blandel fait résonner son big-bang intime, le suicide de son père alors qu'elle était enfant, avec le mouvement des constellations. Que perçoit-on de ces ondes de choc quand on les regarde à l'œil nu ?
La ritournelle implacable d'un dessin animé fait écho au claquement de la lointaine déflagration et scande les trajectoires des pulsars après l'explosion. Le son du cartoon est une porte d'entrée vers les profondeurs de la mémoire, dont la chorégraphe sonde les zones d'ombre et les glissements. Les six interprètes, évoluant de l'insouciance vers le dérèglement, planètes au bord du déséquilibre, sont emportés dans un élan inexorable. Pareilles aux circonvolutions de la mémoire, les amples spirales de la danse entrent intimement en résonance avec la composition sonore. Par le corps, Maud Blandel célèbre ce qui dépasse notre entendement. Son requiem cosmique, véritable cavale joueuse et intimiste, est d'une intensité bouleversante qui nous transperce
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