Singulière et multiple, l'extravagante Leïla visite ses territoires intérieurs. Sa voix est un archipel comme elle se plaît à dire. Seule en scène dans sa robe de nymphe créatrice et sa couronne de magicienne, créature antique et malicieuse, clown-enfant et femme lyrique, elle cartographie sa galaxie intérieure dans un langage imaginaire dont elle a le secret. Entre scat et yaourt, elle invoque Bach au goulot d'une mignonnette, sonde ses mémoires enfouies avec son piano toy, s'adonne à des confessions drolatiques. Leïla se jette dans le grand bain des émotions avec une autodérision précieuse et jubilatoire.
|