Est-il possible de se redresser comme une plante, en activant nos perceptions de la gravité et des limites du corps ? C'est ce que propose l'installation Vertimus de l'artiste Karine Bonneval.
Le film montre en parallèle le redressement d'un jeune peuplier filmé dans un cadre scientifique et une danseuse qui cherche à se fondre corporellement dans les mouvements du végétal. Mais ces postures sont presque impossibles pour un humain. La danse de ce duo plante humain s'effectue selon deux temporalités différentes. L'installation à pratiquer, placée face à ce film, permet au spectateur du film est invité à agir sur son propre corps et à expérimenter une gravité transformée. Il s'agit d'éprouver physiquement le temps et la perception du végétal et de partager un moment avec une plante dans son action rendue perceptible. Le vernissage, en présence de l'artiste, organisée à la Galerie Cesaria Evora, le jeudi 19 septembre de 12h à 14h. **Une proposition de SIANA** Film, 4'39, 2019 Avec Émilie Pouzet, en collaboration avec Eric Badel tourné à l'INRAe PIAF (physiologie intégrative de l'arbre en environnement fluctuant) de Clermont Ferrand. Installation praticable : 2 pièces de posture pour visionner le film, cp, ficus, céramique, tapis, lampes uv. Bourse Fondation Carasso avec le Studio décalé. Soutien à la production Antre Peaux, Bourges Avec le soutien de la ville d'Evry-Courcouronnes. **Biographie de Karine Bonneval** 'La pratique transdisciplinaire de Karine Bonneval propose des écologies alternatives pour respirer, bouger, écouter avec le monde végétal. En convoquant dans ses pièces la culture populaire et scientifique, elle invite les humains au ' phytomorphisme ', pour vivre pendant un moment un temps partagé avec les végétaux, en dialogue avec l'air, le sol, la gravité. Son travail sur les plantes l'amène à construire des projets rhyzomatiques qui impliquent des personnes de différents univers, botanistes-es, jardinièr·es, cuisinier·es et habitant·es des lieux où elle est invitée à concevoir ses projets. En collaboration avec des équipes de scientifiques en écophysiologie végétale et pédologie, ses projets cherchent des façons d'interagir différemment avec le reste du vivant : Institut Diversité, Ecologie, Systématique et Evolution du Vivant et NeuroPsi, université Paris-Saclay / INRAe PIAF, Clermont Ferrand / LASIRE, université de Lille / LadHyX, CNRS-École Polytechnique / Rillig Lab, Freïe Universität Berlin / Soil and crops science section, Cornell University, USA.' Ainsi mon idée principale est de travailler sur notre relation aux plantes, de voir ce que l'on peut avoir en commun avec des végétaux : cela passe par des pratiques collaboratives avec des scientifiques, mais aussi beaucoup par des workshops, rencontres, explorations in situ, pièces réalisées en partenariat avec des savoirs locaux. Aller à la rencontre des plantes précises sur des territoires précis. J'imagine de plus en plus des dispositifs d'individu plante à individu humain, d'où l'importance d'un ancrage sur un territoire avec des personnes partenaires. Je travaille aussi actuellement avec Claire Damesin (IDEEV) et Karen Houle (philosophe de l'éthique) à définir des pratiques d'enseignement croisées avec des pratiques in-situ pour des étudiants de Paris Saclay
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