Heureuses les fêlées qui laissent passer la lumière ! Marion Aubert célèbre avec Mues la force de la transformation intérieure.
Pétrie d'humour et de références mythologiques, la pièce pose un regard sans fard sur la complexité d'être femme. C'est l'histoire de Marie, qui se perd au fin fond des Cévennes pour accomplir une mue libératrice. On ne saura pas comment Marie atterrit à Avèze dans l'ancienne magnanerie devenue pension, elle surgit là comme une rescapée d'un drame invisible. Elle est accueillie par d'autres femmes, toutes plus singulières les unes que les autres : la logeuse, une muette qui vend des fromages, des quadras en mal de nature, une éleveuse de vaches et surtout les gogoles de l'atelier de peinture. Toutes sont en quelque sorte un peu fêlées, défectueuses, inadaptées mais hautement symboliques et porteuses de lâcher-prise. Sur scène, les sept formidables comédiennes portent avec fougue les mots remplis d'urgence de Marion Aubert, et Marion Guerrero à la mise en scène nous guide, entre rêve et réalité, vers la métamorphose.
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