En mêlant théâtre et danse, Laurance Henry se penche sur la parole adolescente et prouve que la jeune génération investit d'autres modes d'expression pour entrer en connexion avec les autres.
Chaotique, musicale, continue, heurtée, la prise de parole adolescente est singulière, sauvage et précieuse. Elle se heurte aux autres, aux attentes, aux discours adultes. Verbale tout autant que corporelle, imagée tout autant que silencieuse, elle dit le monde… mais l'entendons-nous ? Entourée de 4 gradins, la scène devient une agora, un ring. Ici, 3 jeunes adultes empreints encore de l'adolescence, tentent de trouver une forme à leur silence. Ensemble, ils cherchent, tentent de dépasser la difficulté de nommer, de verbaliser. Ils résistent, tâtonnent, se taisent. C'est en empruntant d'autres voix-voies : la course, la danse, la lutte, le chant… que cela se dit, se pose. C'est en inventant, en jouant dans un rythme soutenu et joyeux qu'ils façonnent leur propre langage et se racontent, nous racontent.
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