L'abbatiale romane, aujourd'hui église paroissiale. Il ne subsiste que la façade ouest, la nef et le bas-côté nord qui datent du dernier quart du XIIe siècle40. À l'opposé des édifices majeurs édifiés en Bretagne à la fin du XIe siècle et au début du XIIe siècle qui présentent une forte animation murale et une volonté de structuration de l'espace (comme à l'abbatiale de Sainte Croix de Quimperlé ou dans le chœur de Saint-Gildas de Rhuys), l'abbatiale de Daoulas présente un parti-pris d'austérité volontairement archaïsant, rappelant les premières constructions romanes bretonnes, comme l'abbatiale Notre-Dame de Locmaria (Quimper)41. Cette volonté de dépouillement est bien dans l'esprit du temps, qui voit l'essor des ordres à règle sévère dont fait partie l'ordre de Saint Augustin qui détient l'abbaye
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