Forte de sa spécialisation dans la métallurgie, Camille Bruat entrecroise dessin et sculpture en un mouvement de va-etvient permanent. Elle s'appuie sur plusieurs champs d'influences tels que l'histoire, le design, l'architecture, le paysage, ou même la sociologie.
Dans l'idée de capter les mondes invisibles qui s'échappent des villes, à commencer par les utopies au centre de multiples imaginaires, l'artiste donne à voir une appréhension de sa ville par un dessin qu'elle visualise en trois dimensions. Un glissement de l'architecture vers le corps vivant s'opère et vice versa. Une confusion totale dans laquelle la coalition des sujets laisse une autre perspective au regard.
Son retour au dessin est imprégné par l'idée du volume avec une toute nouvelle approche du geste. Loin d'être figés, ses dessins impliquent le corps du spectateur par son déplacement. Son travail se transforme selon ses composants au fil de la journée, de telle sorte à l'ancrer dans le lieu habité. Ses sujets deviennent alors des paysages de matières, réduits à eux-mêmes : des aplats de textures sur une surface. Le matériau porté à incandescence, les plages de matières inconnues, méconnaissables, irradient
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