Venez assister au vernissage de l'exposition "de la douceur l'été et de ce qu'il en reste" de Louane Schneider.
Au milieu de photos abandonnées, oubliées, extraites du fonds photographique de La Conserverie, j'en ai trouvées qui me semblaient si familières.
Comme des photos d'instants vécus que je n'aurais pas capturés − souvenirs d'autres résonnant avec les miens. Ici c'est l'été, il fait chaud. Le temps s'écoule lentement. Déambuler dans un village désert, se perdre dans les petites rues, sur les chemins, respirer dans les maisons silencieuses. Le clapotis de l'eau, le bruissement des feuilles, le chant des cigales, la poussière qui s'envole. L'odeur des melons, des framboises, des abricots, la lourdeur des après-midis et les cris des oiseaux. Oublier le quotidien, s'émerveiller des formes, des couleurs, ne plus vouloir partir. Les sculptures présentées dans cette exposition font écho aux photographies choisies. Elles déplacent le regard posé sur ces souvenirs, pour leur donner une autre existence − tangible, tactile. Un à-côté, support potentiel à d'autres ressentis. Les matériaux qui les composent sont récupérés au gré de mes balades. Ils sont sculptés à la main, lentement. Le temps passé à faire émerger ces formes génère un espace particulier, une parenthèse, qui charge l'objet de pensées et de sensations.
J'ai glané dans les souvenirs des autres pour en extraire des morceaux des miens, qui pourraient être un morceau des vôtres
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