En août 1944, dans le climat chaotique de la Libération, des GI américains commettent des viols et des meurtres envers les populations civiles françaises. L'armée américaine met en place une cour martiale pour les juger. Presque par hasard, elle embauche l'écrivain breton Louis Guilloux comme interprète. Peu à peu, le romancier découvre que seuls les soldats afro-américains sont condamnés, souvent à des peines capitales. ' A chaque fois qu'un viol ou un meurtre est commis par un Afro-Américain, on trouve un coupable, quand ce sont des blancs, les témoignages des femmes sont remis en question et le dossier parfois classé sans suite '.
En confrontant son récit à la réalité historique et aux souvenirs de témoins et de descendants, ce documentaire révèle plusieurs tabous de la 2e Guerre Mondiale : les exactions de l'armée US envers des populations civiles, les viols des femmes, la ségrégation raciale, les châtiments cruels et sélectifs qu'elle inflige à ses soldats noirs. Le film raconte une facette méconnue de la 2e guerre mondiale.
En complément de ce film documentaire salué par la critique, Philippe Baron vient de publier La part d'ombre de la Libération (éditions ÄR Collection). L'auteur rennais raconte les coulisses de son enquête. Dans l'ouvrage d'une centaine de pages, avec beaucoup d'illustrations, on trouve des rapports de police, des rapports américains, des dessins de presse. ' Je raconte comment j'ai retrouvé des témoins, je rapporte des récits de tournage, des photos, je présente une carte des différents lieux où ont été pendus des soldats noirs. '
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