Du plastique, partout. Tidiani N'Diaye met en mouvement le paradoxe de cette matière universelle aux couleurs chatoyantes qui a colonisé nos paysages, nos vies et nos corps.
Dans son Mali natal, Tidiani N'Diaye a vu le plastique redessiner les contours des rivières, se répandre en déchèterie à ciel ouvert et crée des monts artificiels sur lesquels les enfants jouent. Il en connait la dangerosité mais aussi la paradoxale beauté. C'est cette infiltration du plastique dans nos vies, son absorption par l'air et les sols et, finalement, sa digestion par nos corps que les cinq danseurs explorent. Ils racontent une histoire d'hybridation où les Hommes deviennent mi-humain mi-déchet et où les sacs plastique se font danseurs, virevoltant au souffle imprévisible du vent. Interrogeant les enjeux politiques, économiques et sociaux d'une telle invasion, le quintette délivre un puissant message d'alerte. Mais il transforme aussi la matière, faisant de ces sacs flottants des objets de poésie, symboles de l'espoir d'un monde libéré de ce fléau. Un ballet chimique d'une grâce aérienne où cohabitent le chaos et la liberté.
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