Dans le sillage de tartuffe-théorème, Macha Makeïeff poursuit, avec Dom Juan, son compagnonnage transgressif avec Molière, le mal prenant, cette fois, les traits du mâle prédateur.
N'en déplaise à Molière, le marquis de Sade n'aurait certainement pas renié la paternité de ce Dom Juan. La mise en scène, les décors et les costumes de Macha Makeïeff nous plongent avec une élégance perverse dans l'atmosphère libertine du XVIIIe siècle et des Liaisons dangereuses. Ce clair-obscur sensuel laisse néanmoins entrevoir des lendemains moins voluptueux. Xavier Gallais est parfait de noirceur dans ce Dom Juan de fin de règne, rattrapé par la vengeance d'Elvire (formidable Irina Solano) et de toutes les femmes qu'il a bafouées. Molière avait vu juste. Trois siècles plus tard, naissait Harvey Weinstein
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