Synopsis - Bande-annonce du film
Après une bonne poignée d'années passées en Belgique, Sergio retourne en Colombie pour enquêter sur une épidémie de suicides dans les communautés amérindiennes. C'est l'occasion pour lui de renouer avec ses racines oubliées mais, au fond, est-il indien ?
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Venez donc découvrir la saveur doux amer de ce film gorgé d'un humour sensible en noir et blanc ! Et échanger avec Sergio Guataquira Sarmiento, le réalisateur à la caméra réglée sur haute sensibilité !
En Colombie, les ' Blancs ' pensent que l'Indien d'Amazonie ne ressent rien car dans sa langue, il n'y a pas de mots pour désigner les sentiments. Est-il possible que tout un peuple ne ressente rien et n'ait aucun mot pour parler d'amour ? Le réalisateur Sergio Guataquira Sarmiento, lui-même descendant d'une communauté autochtone colombienne presque disparue, part dans la jungle du Vaupés à la rencontre des Cacuas pour discuter de leurs sentiments, leurs amours, leur solitude. En plein film, la caméra de Sergio opère alors un changement de focale : l'apprentissage de l'indianité prend alors le pas sur la question des suicides. Non sans humour, les Cacuas tentent de lui apprendre ce que c'est que d'être un autochtone. Auprès de ces familles vivant de façon autosuffisante, sa présence est superfétatoire. Tout au plus peut-il apporter à ses hôtes un mot absent de leur vocabulaire : ' nostalgie '.
' Avec ce patrimoine génétique d'Amérindien, je pensais en quelques sortes que je pouvais être un indien ' s'était dit Sergio. Il interroge alors son homologue cuaca.
-Tu penses qu'un jour je serai indien ?
Et Laureano de lui répondre
-Oui, bien sûr. Le jour où, moi, je deviendrai nord-américain. Mais jamais je ne le serai, n'est-ce pas ? Admets-le, ce n'est pas possible.
De retour à Bruxelles, Sergio confiera ' En tout cas, ce que j'ai vraiment appris, c'est la non définition de soi. '
Biographie de Sergio Guataquira Sarmiento
De son enfance, il dira que son nom composé trahissant des origines amérindiennes lui valut d'être souvent moqué. Sergio Guataquira Sarmiento est né à Bogota en 1987, rien ne le prédestine alors au cinéma et pourtant à 19 ans, il quitte son pays pour l'Europe en s'inscrivant aux beaux-arts de Poitiers avec un visa étudiant. C'est durant ses études qu'il se rapproche du cinéma et intègle l'IAD en Belgique. En 2018, son premier film de fiction Simon pleure nous présente ce jeune homme qui, suite à un chagrin d'amour, se met à pleurer littéralement toutes les larmes de son corps. Entre burlesque et clown triste, résignation et férocité, le réalisateur souhaite rendre honorable le sentiment de tristesse trop souvent réprimé par la culture latino-américaine. Adieu sauvage, son premier film documentaire, est sorti en 2023 et a été primé par le jury des bibliothécaires lors de l'édition 2023 du Cinéma du Réel.
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