Avec beaucoup d'esprit, Parler pointu nous immerge dans la Provence pour interroger notre rapport à la langue et ses pluralités. Jusque dans les années 40, la moitié de la France parlait une autre langue que le français.
Lorsqu'un enfant parlait en patois provençal, son institutrice lui posait une brique sur la tête, quand ce n'était pas le martinet. C'est cette histoire linguicide que nous raconte avec émotion, beaucoup d'humour et une énergie folle Benjamin Tholozan lui-même, interprétant son propre rôle comme celui de son papé ou de son oncle. Accompagné par la musique de Brice Ormain, dont les accords nous entraînent volontiers au bord de la méditerranée, le comédien nous propulse dans le passé, jusqu'aux origines du français. Entre biographie et autofiction, cette œuvre est également celle de toutes celles et ceux qui aujourd'hui, comme Benjamin Tholozan, parlent pointu, autrement dit, qui parlent la langue ' sans accent ', celle des médias, de la télévision, des politiques, celle du théâtre aussi.
Parler pointu raconte l'abandon progressif des parlers régionaux et des accents, et ce que cette perte revêt d'à la fois intime et politique.
A partir de 12 ans, durée 1h20 Écriture et jeu : Benjamin Tholozan Écriture et mise en scène : Hélène François Scénographie : Aurélie Lemaignen Création musicale et musique : Brice Ormain Création lumière : Claire Gondrexon Regard extérieur : Johanny Bert Régie générale : Thibault Marfisi
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