Ma peinture est une expérience mystique qui traduit une Introspection.
L'Absence de la parole ' portée ', ' donnée ', empruntée, volée induit le désir de ' PEINTURE ', un désir de peindre.
Les tableaux sont des carnets intimes codés : des paradoxes offerts mais dissimulés.
Le choix initial de la Peinture c'est le choix de la Polysémie idéale : n'être pas figé par le mot et la vanité de la langue .
La peinture c'est le choix du dépouillement sémantique ou de son excès sémantique, le résultat est identique : la Peinture est éminemment ' prétexte '.
La peinture permet de convoquer la maille du réel sans ordre apparent, sans la ' cohérence rigide ' attendue : le ' fourre-tout ' est ma revendication, le ' fourre-tout ' de l'Existence... la Peinture est réceptacle de la caisse de résonance de l'Existence.
Carnet de Bord permanent la peinture consigne, emprisonne les événements de tous ordres . La peinture est ' LE ' monde, un labyrinthe, une architecture multiple, un maillage de réseaux conceptuels qui crée l'Œuvre, le monstre, le ' produit ', le condensé le précipité d'une ' certaine ' Vérité.
Ma peinture est ' la ' caméra qui cristallise le vivant , elle déploie différentes strates de connaissance, différents rapports aux monde, elle ' singe ' la vie, elle revendique l'illusion, elle traque la sincérité.
Peindre c'est s'approcher au dedans du Film, de l'Actrice de l'Acteur, du mouvement de caméra. Peindre c'est glisser, toucher, goûter l'Imaginaire, goûter l'Autre.
C'est une quête, une entreprise totale, une autre peau, un cheminement à la Cervantès... (" I Am Not What I Am", Othello, Shakespeare)
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