En s'inspirant d'une histoire vraie, Judith Bordas et Annabelle Brouard ont conçu une cabine pour parler aux morts ; une installation profondément poétique invitant à l'écoute de l'invisible, à la mémoire de celles et ceux qui ne sont plus là.
Peu de temps après le séisme qui a frappé le nord du Japon en 2011, un homme a érigé une cabine téléphonique dans son jardin pour communiquer avec ses proches disparus, face à un combiné relié au vent. En partant de cet émouvant fait divers, les réalisatrices sonores et metteuses en scène Judith Bordas et Annabelle Brouard ont imaginé La Cabine du vent, un dispositif dessiné pour permettre ces ' dialogues transparents entre morts et vivants '. Micro à la main, les deux artistes partent à la rencontre des habitants du territoire de Montbéliard afin de mener des entretiens, des ateliers d'écriture et questionner la façon dont nos défunts continuent de vivre à travers nous. La Cabine du vent devient alors un point de rencontre pour les participants qui peuvent y déposer des témoignages, à l'écrit ou à l'oral. En cherchant ce ' presque rien ' où se nichent les histoires, les deux artistes aboutissent à une création sonore originale où les frontières entre réel et imaginaire se brouillent. Présentée au printemps lors d'une écoute collective.
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