Une Reine en exil nous entraîne dans une vie rêvée de Pina Bausch. la chorégraphe a toujours travaillé sur l'humain. Le spectacle joue sur l'absence où la parole et le mouvement sont fantomatiques, transparents, éphémères.
On est donc Philippine Bausch, et on ne l'est pas. Il n'y a rien là qui soit autobiographique, et, à la vérité, rien non plus qui ne le soit pas. Pina Baush est morte soudainement, le 30 juin 2009, d'un cancer généralisé dont elle ignorait être atteinte. Elle part en pleine lumière, en pleine répétitions. Une Reine en exil est dans l'instant de ce brutal départ, et, au-delà, dans son irréparable vide.
A corps perdu, la Reine est immobile, au centre des choses. Une reine exilée, enfermée dans la cage des souvenirs d'enfance, de voyages, elle danse et danse encore.
|