Après avoir été séparé d'elle pendant plusieurs années, par des frontières toujours plus marquées, le danseur et chorégraphe Mohamed Toukabri convie sa mère, Latifa, à le rejoindre sur scène. Le plateau devient ce pays où iels peuvent à nouveau être ensemble et faire cohabiter deux cultures, deux langages de la danse, deux vies qui se sont éloignées et qui, à présent, se retrouvent, s'apprivoisent, se redécouvrent.
The Power (of) The Fragile est une rencontre entre deux mondes, deux corps, deux esprits. Latifa a toujours rêvé d'être danseuse – mais son rêve a dû rester muet pendant des années –, Mohamed en a fait son métier. Les frontières de leurs corps et de leurs âges s'estompent, au point qu'il est difficile de déchiffrer où l'un·e finit et où l'autre commence. Quand les mots ne suffisent plus à dire l'amour filial, les corps prennent le relais. Leur danse se fait caresses, gestes de soins. Leurs vies, leurs rêves, leurs peaux, leur identité se confondent sous nos yeux avec délicatesse, et seul le temps revendique son espace entre la mère et son fils.
The Power (of) The Fragile explore les rêves perdus et les récits oubliés de tant de femmes et de mères dont les aspirations ont été mises de côté pour laisser place aux obligations de la vie. C'est une collection d'images et de réflexions sur ce à quoi peut ressembler la relation d'une mère et son enfant. C'est un portrait de la fragilité humaine face aux murs dressés par la société, une ode à la liberté de mouvement, à l'appartenance et au droit inaliénable d'être ensemble, pleinement.
Le 5 novembre, représentation dans le cadre du Festival & Focus pro Ici Bruxelles.
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