C'est d'abord le chant et la musique flamenco qui occupent la scène et l'attention, avant qu'un peu de lumière ne laisse apparaître le corps de María del Mar Suárez, solidement ancré au sol. Elle se prosterne à terre, mendie, se tord.
Au fil des tableaux que propose Los inescalables Alpes, buscando a Currito, la lumière, les gestes et les sons vont se faire plus vifs, avant de laisser à nouveau place à l'obscurité. La pièce est ainsi pensée comme un cheminement, un pèlerinage symbolisant le salut, qui transporte d'un point à un autre comme le ferait une aventure, une tragédie. María del Mar Suárez – diplômée en danse et en théâtre – y est fidèle à sa pratique d'un flamenco hybride, personnel et moderne, où affleure ici le krump.
Viscérale et hypnotique, Los inescalables Alpes, buscando a Currito est sa troisième pièce.
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