Porté par une auto-fiction qui convoque ses souvenirs d'enfant d'ouvrier, Guy Alloucherie offre l'un de ses spectacles les plus intimes.
Son premier spectacle s'appelait Parfum de frites. Sa mère était venue le voir et en avait profité pour lui ramener œufs, poireaux, beurre, pour qu'il ait à manger pour la semaine. Quand il évoque ses souvenirs, depuis son enfance dans les années 1970 à la cité 3 de Ferfay, jusqu'à son arrivée à Lille et sa rencontre avec Bourdieu, la politique et le théâtre circassien, Guy Alloucherie raconte l'ascension d'un enfant issu du monde ouvrier et son irruption dans le monde bourgeois du spectacle vivant. Comment trouver sa place lorsqu'on a l'impression d'avoir trahi son milieu pour un monde qui n'est pas le sien, pour une vie qui aurait dû le sauver ? Ici, Guy Alloucherie s'appuie sur son propre récit de ' transfuge de classe ' pour livrer un hommage émouvant au monde ouvrier et aux luttes politiques et sociales qui l'ont animé.
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