Perfectionniste en toutes choses, éminent mélomane, Stanley Kubrick aura plus qu'un autre soigné les bandes originales de ses films. Mieux : il aura offert au passage une immense popularité à quelques beautés rares du répertoire dont il a su finement employer la puissance évocatrice – un trio de Schubert dans Barry Lyndon, une valse de Chostakovitch dans Eyes Wide Shut… Il aura aussi fait connaître les fulgurances de Ligeti à un large public. Une complicité et une complémentarité entre musique et cinéma, entre une dramaturgie et l'autre, que retracent les musiciens de L'Instant Donné dans un concert où les images sont appelées à surgir par juste retour des choses – qu'on ait les yeux ouverts ou qu'on les garde grand fermés.
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