En écho au ballet Roméo et Juliette qui sera donné en Grande salle en cette fin de saison, les chambristes accomplis que sont le violoniste Wibert Aerts et le pianiste Jean-Michel Dayez proposent de découvrir un Prokofiev intimiste, dont les élans et les audaces s'associent à ceux de son contemporain Ravel. Deux sonates qui réussissent le pari d'habiter des formes anciennes avec un langage original et pleinement inscrit dans son époque. Le Français intègre avec bonheur des éléments de jazz et de blues à la forme classique, ou explore la virtuosité du violon dans son vertigineux Tzigane. Une dizaine d'années plus tard, le Russe déploie toute l'étendue de sa puissance expressive pour faire entendre les spasmes de la Seconde Guerre mondiale, ' comme le vent soufflant dans un cimetière '…
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