Inépuisable inspiration que Roméo et Juliette : pas moins de vingt-cinq opéras, une symphonie dramatique de Berlioz, un poème symphonique de Tchaïkovski, une pléthore de films et de comédies musicales, dont le célébrissime West Side Story… En 1934, à la recherche d'un thème lyrique pour le théâtre du Kirov, Prokofiev préfère le sujet à Tristan et Isolde ou Pelléas et Mélisande… Bien lui en prend : grâce à lui, les jeunes amants de Vérone s'inscrivent avec éclat dans la légende du ballet du XXe siècle. Le classique se prête cette fois à l'univers foisonnant du chorégraphe espagnol Marcos Morau, partisan d'un ' théâtre de danse visuel grandiose '.
En 2022, à l'Opéra de Lille, il avait réveillé La Belle au bois dormant avec une vision androgyne, rêveuse, pleine d'audaces. Cette fois, le leader de la compagnie catalane La Veronal s'en va à Vérone, et divise les danseurs du Ballet des Flandres en Montaigu et Capulet, pour une relecture contemporaine et toute personnelle du mythe. ' J'aime me confronter à ces récits d'un autre temps et me demander ce qu'on peut en faire aujourd'hui. ((…)) Ce qui m'intéresse avant tout, c'est d'utiliser ma créativité, ma folie, mes cauchemars ou mes peurs pour faire évoluer l'histoire.
Dans le cadre du festival Latitudes Contemporaines
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