La mère, le père, trois filles. Un repas de Noël, une dinde, la vie à avaler. La mère à boire. A tomber, à se couper, à saigner. Hôpital, sirène, angoisse, parole. Chacun(e) a sa chose à dire. Sa pelote de mots à dévider. Les petites scènes s'épanchent de la même plaie. Ça suppure, ça suppose, ça pontifie, ça s'expose. La liste des courses côtoie la course après le rien, la comptabilité des extases, la mémoire des morts. Les dominos des vérités se télescopent, se touchent maladroitement. Ce qui s'écoule s'écroule un peu, pour finir. Et produit un léger bruit de verre brisé. A cet éclat si familier, nos oreilles universelles acquiescent. Cette musique fraternelle, cette collusion entre catastrophe et banalité. Ecrire comme ça, ce n'est pas (seulement) du jeu. C'est un art du mélange, clin d'oeil à l'oenologie et leçon de vie ordinaire. Bernard Falconnet a élaboré un cru subtil. Cruauté fine, science maîtrisée du trop plein familial. Note d'humour en fin de bouche. A la vôtre
Informations complémentaires Tourisme adapté : Accessible en fauteuil roulant en autonomie
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