Le Caravage, Velazquez, de la Tour, Rubens, Van Eyck, Delacroix… Andra Ravo Mattoni reproduit, à la bombe sur des murs, avec une précision déconcertante, des chefs d'œuvres de la peinture classique afin de les rendre accessibles à tous. Voilà la philosophie qui anime l'artiste. La Jeune fille à la perle de Vermeer, La Jeune orpheline au cimetière de Delacroix… ces célèbres tableaux se retrouvent sur des murs en Italie, mais aussi à Londres, Bruxelles et Paris. « Mon objectif est de créer des ponts entre les musées et la rue, avec la volonté de démocratiser l'art et notamment l'art ancien. C'est fondamental dans ma démarche », insiste l'artiste. « Ses reproductions géantes de toiles du Caravage ou de Rubens sont véritablement impressionnantes. Au-delà de la prouesse technique, une démarche citoyenne qui vise à briser les préjugés », insiste Angela Olivier dans Urban Arts.
Une vingtaine d'œuvres sur toile et très grands formats (mais toujours peintes à la bombe) seront présentées au musée Parcelle473 à Montpellier dans le cadre d'une exposition temporaire intitulée « Renaissance urbaine » du 17 octobre 2024 au 5 janvier 2025. « J'ai toujours été séduit par son travail mais aussi par sa démarche, insiste Laurent Rigail, le fondateur du musée. Il fait un pont entre deux courants de l'histoire de l'art : la peinture classique et le street-art. Il prouve que l'art urbain peut jouer un rôle important dans la diffusion, la (re)découverte et l'appropriation des chefs d'œuvres classiques. Il croise les publics et je trouve cela très intéressant ».
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