Jeanne Candel puise la sève de ce spectacle dans la figure de Baùbo, issue de la tradition orphique grecque. La rencontre de cette prêtresse avec Déméter incarne les motifs puissants du désir et de la pulsion de vie.
Baùbo est celle qui dévoile son sexe et révèle par le rire l'art de n'être pas mort. À partir de ce mythe, d'oeuvres d'Heinrich Schütz et d'autres matériaux, Jeanne Candel et Pierre-Antoine Badaroux composent une 'passion d'aujourd'hui' où musique et théâtre s'entrelacent. 'Ici, sous nos yeux, une femme a plongé dans une passion amoureuse jusqu'au bord de la mort. Ici elle aime, là elle meurt, ailleurs elle renaît. Ne pas montrer la vie telle qu'elle est, mais telle qu'elle jaillit à l'intérieur, depuis les territoires de l'inarticulé. La musique est une force érotique, elle fait appel à nos inconscients. Les corps des actrices et des musiciens, des acteurs et des musiciennes composent un poème concret qui dit la puissance de la création. Nous commençons par une histoire et par un corps, celui d'une femme qui vient de vivre une grande passion amoureuse. Elle est en deuil. Elle est dans le charnier de son amour, entourée de ruines et de cendres. On plonge dans son intériorité brisée, éclatée. Elle n'est pas morte mais son amour est mort. Elle survit. Nous commençons par une tragédie. Puis on change de monde. On quitte le récit. Une grande bascule s'opère. Les passions cèdent la place aux pulsions et le théâtre devient jubilation.' Jeanne Candel 'Heinrich Schütz est une voix singulière, insaisissable, de la musique du XVIIe siècle, qui nous laisse une oeuvre ouverte, pleine d'absences, d'interrogations, de déviations, d'instabilités, se prêtant ainsi volontiers à une adaptation libre. La nôtre le sera résolument.' Pierre-Antoine Badaroux Jeudi 7 novembre - 20h Vendredi 8 novembre - 20h
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