Une jubilation communicative Sourire aux lèvres, bottines vernies aux pieds, douze majorettes entrent sur le plateau nu au rythme du furieusement 80's Fade to grey du groupe Visage, décliné en huit versions différentes. En justaucorps bleu éclatant, petite veste blanche, et chignon impeccable, elles tracent des figures et font tourner leur bâton. Ce sont les Major's Girls de Montpellier, collectif de majorettes légendaire, fondé en… 1964, mené par la charismatique Josy, la capitaine du groupe, qui, à 74 ans guide ses camarades, dont la moyenne d'âge est de 60 ans, avec une pêche formidable ! Après avoir déployé leurs danses, les Major's Girls prennent le micro pour raconter leurs histoires. Derrière les paillettes, des destins touchants apparaissent, sous forme d'une succession de confessions. Pas de condescendance amusée pour la plus kitch des danses populaires d'antan, mais une manifestation d'admiration pour la puissance de cohésion d'un groupe qui devient famille élective. Le chorégraphe Mickaël Phelippeau poursuit son travail autour de la rencontre pour creuser l'intimité qu'il dévoile par les mots et les corps. De cette approche sensible naît des portraits de femmes résolues à vivre pleinement leur vie.
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