Après Phèdre !, c'est à une autre figure féminine que s'intéresse François Gremaud : Giselle, héroïne d'un des plus grands ballets classiques. Mais sa Giselle... à lui est pleine de points de suspension, à travers lesquels il fait poindre la joie.
Avec ses pointes et ses tutus vaporeux, Giselle a fait rêver des milliers de petites filles. Ce summum du ballet romantique, c'est ici une danseuse toute de noir vêtue, accompagnée de quatre musiciennes, qui l'interprète à sa manière. Dans ce spectacle presque nu, l'auteur, metteur en scène et comédien suisse François Gremaud poursuit un geste entamé avec Phèdre ! puis Carmen. : proposer des ' réductions de spectacle pour interprète seul - e ' à sa manière, poétique, délicate et pleine d'humour. Pour Samantha van Wissen, qu'il avait admirée chez la célèbre chorégraphe Anne Teresa De Keersmaeker, il a imaginé une sorte de ' conférence dansée '. Celle-ci mêle plusieurs points de vue : celui de Giselle, l'héroïne, de la narratrice et de son interprète. Partant de son vocabulaire de danseuse contemporaine, elle raconte le ballet, le contexte historique de sa création, et rejoue ses scènes essentielles en déconstruisant avec malice son langage classique. Au fil de cette époustouflante performance, c'est finalement une Giselle un peu réinventée qui apparaît ; une jeune femme forte qui embrasse joyeusement la vie.
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